L'économie et la réduction de nos déchets

L’économie des déchets : que faire ?

Quelques chiffres clés sur l’économie des déchets :

  • La planète produit 4 millions de tonnes/jour
  • ½ de la population mondiale n’a pas accès à la collecte.
  • 1/3 des déchets est « valorisé » par l’incinération ou le recyclage dans une moindre mesure
  • La Chine récolte ¼ des déchets recyclables du monde

Aujourd’hui les déchets sont partout, y compris dans des endroits ou l’homme n’est jamais allé, comme la fosse des Mariannes dans l’Océan Pacifique, profonde de 10 000 mètres.

Que deviennent nos déchets ?

La situation dans les pays en développement est déjà critique. Mais elle va le devenir encore plus dans les décennies à venir à cause d’une économie mondiale du déchet qui ne fait qu’accroitre les différences. Oui car l’image qui vient à l’esprit en premier est celle de décharges africaines. Elles sont à ciel ouvert faisant vaguement le « bonheur » de l’économie informelle. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser ces décharges ne sont pas toujours le fruit de la non-collecte des déchets dans les pays en développement. Elles sont aussi la destination finale de bon nombre de NOS détritus. Car aujourd’hui peu sont les Français qui savent où partent leurs déchets et ce qu’ils deviennent. Mais nos poubelles sont bien souvent la première étage d’un long voyage. Nos déchets sont une véritable économie ! 

Et c’est la politique du « retour à l’envoyeur » qui est la plus utilisée dans un secteur qui reste assez opaque. En déchets ménagers seulement 1/3 des déchets est actuellement « valorisé » dans le monde. Par l’incinération et dans une moindre mesure par le recyclage. Et c’est sans compter les déchets industriels pour lesquels très peu de chiffres sont disponibles !

Le face cachée du recyclage (et du non-recyclage !) dans notre économie

Le recyclage ! Parlons-en justement ! Vu comme une solution par les citoyens occidentaux, c’est loin d’être une solution miracle. Les pays occidentaux ont organisé la collecte peu à peu, certains depuis des décennies. Mais ils ont compris que le coût de traitement de ces déchets triés est prohibitif. Sur les marchés européens comme nord-américains.

  • La Chine joue un rôle important dans l’économie des déchets

Une véritable mondialisation du déchet s’est alors mise en place. Faisant voyager nos déchets jusqu’à l’autre bout du monde, bien souvent exactement là où ils avaient été produits : la Chine ! La Chine est dès lors devenue le premier pays importateur de déchets papier et de plastiques. Faisant ainsi au passage s’assombrir un peu plus son ciel par les nuages de pollution d’usines et traitements à perte de vue. Face à ce constat, se dessine schéma économique clair : les pays occidentaux importent des produits finis et exportent les déchets qui en sont issus. Avant de racheter les produits finis produits à partir de ces déchets.

  • Économie des déchets : trop de déchets non-recyclabes

Le schéma semblerait « parfait » si on occultait le fait qu’une grande partie de nos déchets ne sont pas triés et non-recyclables. Et même dans le cas des produits recyclés comme le papier, une part de déchets subsiste toujours, même après traitement et fini toujours stockée, enfouie ou incinérée. (L’aluminium qui est le matériau le mieux recyclable peut être recyclé à 98 %). On réalise vite l’impact considérable pour l’environnement. À l’extraction de la matière première, la fabrication, le transport vient s’ajoute le traitement des déchets dans le calcul des émissions de gaz à effet de serre.

  • Le mauvais traitement des déchets 

Le non-traitement des déchets qui a lieu principalement dans les pays en développement a également des effets dévastateurs. Qu’il est de plus en plus dur de camoufler. Les plages du monde entier se revêtent peu à peu d’un tissu de plastiques. Ce qui fait fuir les touristes qui ont pourtant contribué à les produire.

Un continent entier a même vu le jour : le «7eme continent ». Il représente un vortex de déchets flottant grand comme 3 fois la France, situé au Nord du Pacifique entre Hawaï et la Californie. Cette soupe de plastique et autres déchets de toutes tailles est concentrée par les courants marins. Et est alimentée par les 8 millions de tonnes de déchets qui finissent dans les océans chaque jour. L’océan est donc devenu la première décharge au monde, et voit sa faune et sa flore affectées par les pollutions chimiques et l’omniprésence du plastique.

La solution : réduire nos déchets !

Face à ces quelques lignes accablantes et pessimistes, et devant l’impossibilité d’aller exporter nos déchets sur Mars (oui oui, certains l’envisagent !), que pouvons-nous faire ? Le problème peut se résumer facilement : aujourd’hui la planète s’épuise à produire des déchets qu’elle ne peut pas absorber à la même vitesse. Créant ainsi une dette de traitement de ces déchets qui ne pourra être remboursée que par les générations futures.

Si on veut donc préserver la planète telle que nous la connaissons aujourd’hui, il est nécessaire de travailler à la réduction de notre volume de déchets. Et nous donner les moyens de son traitement. Alors bien sûr, une fois qu’on a dit ça, on a tout dit… Et rien dit !

Cette idée de la décroissance des déchets n’est pas une consigne de vote, mais plus un état d’esprit à partager autour de soi. À transmettre aussi aux nouvelles générations. Et qui devrait passer par une succession de petits gestes qui peuvent changer beaucoup de choses :

  • acheter des produits avec moins d’emballage voire en vrac,
  • préférer l’achat d’occasion plutôt que neuf même pour sa cafetière ou sa commode,
  • revendre ce que l’on ne souhaite pas garder plutôt que le jeter. Et l’intégrer dans la boucle du réemploi plutôt que le destiné à l’incinération…. D’ailleurs concernant vos biens mobiliers Les Cartons ont votre solution pour ne plus gâcher.

Beaucoup de gestes existent. Certains ne coûteront pas plus cher, voire vous feront économiser de l’argent. Cela nécessite une mobilisation de toute la société civile, du monde professionnel et des pouvoirs publics pour faire bouger les lignes doucement. Alors le premier pas n’est-il pas de connaître la vérité, de diffuser l’information au maximum pour faire évoluer les consciences ? Les messages d’hier ne suffisent plus aujourd’hui. Le « ne pas jeter dans la nature » est devenu « ne pas jeter du tout ! ». Pour atteindre cet idéal « Zéro Déchet », il faudra commencer par faire les bons choix dès l’achat.

Envie de commencer dès maintenant ? Ça tombe bien ! Consultez nos conseils pour découvrir les produits dont vous pourriez vous passer et pour limiter la consommation de plastique.

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